Les céramiques de Sandrine Herlin, à mi-chemin entre la sculpture et le dessin, reflètent son goût pour le récit, hérité de sa formation d’illustratrice. Pour donner forme à ses œuvres, elle privilégie le modelage au ruban et à la plaque. Ses créations se matérialisent sous la forme de grands baobabs, à la fois délicats et imposants, ainsi que de cabanes-refuges, fragiles en apparence, qui invitent à la rêverie entre deux mondes.
Chaque sculpture dévoile avec précision de petites structures dont les faces racontent une nouvelle histoire selon leur orientation.
Le souci du détail est au cœur du travail de Sandrine Herlin : lignes, cercles, cubes… Les motifs, ciselés, embossés ou appliqués, s’intègrent dans ses œuvres, et au fil des cuissons, les couleurs apparaissent progressivement, enrichissant les surfaces finement travaillées.
Sa démarche artistique a récemment évolué, s’ouvrant à de nouvelles perspectives grâce à une meilleure maîtrise de la matière. Aujourd’hui, elle réalise des pièces de plus grande envergure et découvre, au fil de ses recherches, que le baobab, emblème de la Guinée Conakry où elle a passé son enfance, imprègne profondément son œuvre.
Arbre-refuge, arbre-ressource, le baobab, sacré et majestueux, est à la fois solide et vulnérable, protecteur et accueillant. Son tronc, marqué par de fins détails et des irrégularités de surface, est souvent orné d’une petite échelle menant à un abri, ou à un réservoir, symbolisant sa fonction nourricière. Ses sculptures en grès brut, blanc ou noir, se parent de frondaisons rehaussées de touches d’or ou de porcelaine, évoquant les fruits généreux de cet arbre vénéré.
Son travail est à découvrir du 10 au 13 octobre 2024 sur le salon Ob’Art Plaine Commune à la serre Wangari de Saint-Ouen-sur-Seine.